Berkeley G.
 
 
 

mot
Le mot, qui ne s'associe pas avec une idée - pour s'en moquer, de préférence - n'a pas beaucoup de chances de produire un effet. Mais l'idée, qui se désintéresse du mot qui l'annonce, n'en a aucune. « Je ne confie mes pensées qu'à mes propres idées débarrassées des mots » - Berkeley - « I confine my thoughts to my own ideas divested of words » - l'indigence verbale conduira irrévocablement à l'indigence mentale.
force,idée

mot
Le mot devient littéraire, lorsqu'il ne s'identifie plus ni avec la chose ni avec le concept. Ce troisième univers, ce refuge des mots exilés, la Métaphorie Intérieure, a ses propres horizons et ses propres raisons. Le concept serait une métaphore fixe (« usuelle Metapher » de Nietzsche). « Tous les termes philosophiques sont des métaphores, des analogies figées »* - H.Arendt - « Alle philosophischen Termini sind Metaphern, erstarrte Analogien » - la philosophie ne peut donc être que poétique. Et que des prosateurs invétérés continuent leurs misérables mises en garde : « Que le philosophe se méfie de métaphores » - Berkeley - « A metaphoris autem abstinendus philosophus ».
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Berkeley G.