Freud S.
 
 
 

action
L'action ne fait que du remplissage ; du silence des mains naît la caresse ou le rêve. « Qui se tait avec sa bouche bavarde avec ses mains »* - Freud - « Wessen Lippen schweigen, der schwätzt mit den Fingerspitzen ». Il faut être fanatique de la lutte des classes et des sexes, pour voir dans la caresse, comme Sartre, « une embuscade tendue à l'autre » ; la caresse est une tentative désespérée, pour que la main parle le langage du rêve.
caresse,platitude,rêve,silence

action
Même l’amour est aujourd’hui question d’action et non plus de rêve ; le gras bonheur n’est plus dû qu’à l’affairisme. « L’homme heureux ne rêve jamais » - Freud - « Der Glückliche phantasiert nie ».
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action
Le rêve est nourri, en permanence, par la vie, tout en en étant l’opposé. Et la volonté, qui a ses racines dans la vie et ses floraisons – dans le rêve, cette volonté naît d’un trop plein, plutôt que d’un manque (Schopenhauer, S.Freud) ; deux flux en découlent – le désir ou l’action.
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amour
Au commencement de l'homme était peut-être le désir du bonheur ; c'est lui qui, à son tour, donna lieu à l'angoisse de la création et de l'amour, car « le bonheur n'entrait pas dans les desseins de la création » - Freud - « die Absicht daß der Mensch glücklich sei, ist im Plan der Schöpfung nicht enthalten ».
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amour
Vivre signifiait, pour les hommes, soit croire soit penser, ce qui causa la prolifération de moutons et de robots. On apprendra aux machines à croire et à penser, on ne leur apprendra jamais à aimer : vivre, c'est aimer. Les robots, vivraient-ils ? « Je fus obligé de considérer l’amour humain comme aussi indispensable à la préservation du genre humain que la technique » - Freud - « Ich musste die Menschenliebe ebenso unerlässlich für die Erhaltung der Menschenart wie die Technik erklären ».
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amour
L'amour est un catalyseur de nos meilleures faiblesses, sans lesquelles nous ne chercherions plus la solitude, ne saurions plus justifier la noblesse, n'éprouverions plus de douleurs inexplicables. « On n'est jamais aussi vulnérable que lorsqu'on aime » - Freud - « Niemals sind wir so verletzlich, als wenn wir lieben ».
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amour
Depuis Jésus, on sait que Dieu est Amour (Éros), mais Marx lui oppose Polémos, NietzscheDionysos, FreudThanatos. Le soupçon tue l'amour.
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amour
Deux infâmes charlatans réduisent nos passions, respectivement, à la raison (« À toutes les actions, auxquelles tu es déterminé par une passion, tu peux l'être sans elle par la raison » - Spinoza - « Ad omnes actiones, ad quas ex passione, determinamur, possumus absque eo a ratione determinari ») ou aux glandes (les passions de l'esprit comme répressions ou suppressions - Freud - Unterdrückung ou Verdrängung) ; à un noble esclavage ils préfèrent une pâle liberté de robot ou une sale liberté de cochon.
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amour
Après l’âme, le cœur lui aussi quittera bientôt les hommes ; il ne leur restera que le désir, sans amour ni noblesse. Personne ne comprend plus ces finasseries de Freud : « Là où ils aiment, il n’y a pas de désir, et là où ils désirent, il n’y a pas d’amour » - « Wo sie lieben, begehren sie nicht, und wo sie begehren, können sie nicht lieben ».
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amour
Ne plus savoir aimer est une souffrance profonde, celle d’un esprit, abandonné par le cœur ; mais aimer nous rend vulnérables face à la souffrance haute, celle d’une âme, fusionnée avec le cœur brisé. « Jamais nous ne sommes plus exposés à la douleur que lorsque nous aimons » - Freud - « Niemals sind wir ungeschützter gegen das Leiden, als wenn wir lieben ».
âme,cœur,esprit,hauteur,souffrance

amour
Connaître l’espèce, c’est déduire des lois ; connaître le genre, c’est aimer l’exception. « Aimer beaucoup de femmes, c’est les connaître ; aimer une seule, c’est connaître l’amour » - Freud - « Wer viele liebt, kennt die Frauen, wer eine liebt, kennt die Liebe ».
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bien
Le bon est celui qui a de la pitié pour les rêves et de l'ironie pour les actions ; le méchant est ironique avec des rêves et impitoyable dans l'action. « Les bons sont ceux qui se contentent de rêver ce que les méchants font en réalité » - Freud - « Die Guten sind diejenigen, welche sich begnügen von dem zu träumen, was die Bösen wirklich tun ». En plagiant Platon, tu donnes trop de sens aux rêves (qui doivent rester mélodies insensées) et pas assez - aux actions (qui n'ont que du sens sans mélodies).
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doute
Est charlatan celui qui, d'une hypothèse parmi d'autres, fait un principe unique ; des charlatans notoires, pris en grippe par Nabokov - Spinoza, Marx, Freud (charlatans du soupçon), ou par Schopenhauer - Schelling, Hegel (plumpe Scharlatane, tandis que sa propre lourdeur fut du même acabit).
commencement,savoir,style

doute
Rien de valable ne fut bâti sur la négation, la contradiction, la lutte, l'inconscience. Les ontologues du non-être ou du néant, ou bien Hegel, Marx et Freud, lorsqu'ils abordent ces avortons de sujets, sont des charlatans. En Allemagne, Marx accroche sa fumisterie de la lutte des classes à la morne dialectique hégélienne ; Koyré et Kojève, ces métèques en quête d'originalité, érigent à Hegel un piédestal en France ; la décadence et la vulgarité plongent les blasés dans des cloaques psychanalytiques. Sans un oui, divin et aporétique, pas de non, convaincant et humain.
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doute
Deux rêves obsèdent d’innombrables de mes nuits : je cherche des limites de mon jardin et je découvre que je n’y avais jamais mis les pieds ; dans ma vieille maison, je découvre une pièce, dont je ne soupçonnais pas l’existence. Le but inaccessible de mes élans ? Le séjour de mon soi inconnu ? Et pas de Freud, sous la main, pour demander une interprétation plus savante.
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hommes
De mes trois patries adoptives - « unheimliche Heimaten » (Freud) - il ne me reste que trois exils sans issue, trois nostalgies sans partage : poésie allemande, âme russe, esprit français. « Mal du pays sans pays » - Nietzsche - « Heimweh ohne Heim ». Il m'arrive de regretter de ne pas être Juif, comme Celan ou G.Steiner, pour me recroqueviller dans une neutralité distante.
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hommes
Les six Juifs, dans un stupéfiant ordre chronologique, topologique et anatomique, montraient aux hommes la source absolue de leurs troubles : Moïse - les cieux, Salomon - la tête, Jésus - le cœur, Marx - le ventre, Freud - le sexe. Vint le dernier, Einstein, pour prouver que tout est relatif…
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hommes
Être sans honte, aujourd'hui, signifie ne voir que le corps des pensées, sans s'arrêter sur leurs vêtements que conçoit le haut couturier qu'est tout créateur. Il n'y a que celui-ci qui s'inspire de la troublante nudité de la pensée à maîtriser et que, par ailleurs, il ne touche qu'en rêve, dans ses phantasmata inarticulées. « La perte de la honte est le premier signe d'un faible d'esprit » - Freud - « Der Verlust von Scham ist das erste Zeichen des Schwachsinns » - un faible d'esprit étant celui qui croit que la force équivaut l'esprit.
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hommes
On ne peut se manifester que par son soi connu et respectable, tandis que le soi inconnu ne peut susciter qu'une vénération presque aveugle. Dans un écrit, pour prouver la valeur de l'auteur, le mépris du soi connu apporte plus que son respect ; l'auteur ne vaut que par son regard vers le soi inconnu. Quand Freud ou Proust parlent de perte de l'estime de soi, qui serait signe d'une décadence définitive, ils visent le soi connu (même camouflé sous un soi inconscient), qui, même sans être haïssable, est banal et universel. Tant de vainqueurs arrogants, aujourd'hui, baignent dans une estime de soi, grégaire et basse.
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hommes
Ils veulent débarrasser l'homme réel de ses défigurations par le travail (Marx), le sexe (Freud), la volonté (Nietzsche) ; mais ce sont exactement les dimensions centrales de sa réalité, l'autre face, l'homme idéel, ne contenant que le rêve, qui est l'homme même, son style vital.
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hommes
Les jeux du XXI-me siècle sont d’un atroce sérieux, nous plongeant encore davantage dans la grisaille de la réalité. « Le contraire du jeu n’est pas le sérieux, mais la réalité » - Freud - « Der Gegensatz zu Spiel ist nicht Ernst, sondern - Wirklichkeit ».
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intelligence
Le fondement d'un nouveau regard philosophique ne peut être ni logique (Spinoza et sa mathématique), ni dialectique (Hegel et sa synthèse), ni métrique (Nietzsche et sa transvaluation), ni psychanalytique (Freud et sa perversion), mais presque exclusivement métaphorique (Derrida voit en philosophie  : « une théorie de la métaphore »*** ! ). C'est pourquoi toute création, en philosophie, n'est que d'ordre poétique. Et le sujet en relève au même degré que l'objet : « L'homme est une métaphore de lui-même »** - Paz - « El hombre es una metáfora de sí mismo ».
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intelligence
Des jeux pseudo-logiques avec des concepts tirés au hasard des soutenances de thèses, en psychologie ou en physiologie, ce charabia insipide de la professoresque clanique, s'attachant, au gré des modes, au rationaliste le plus absolu, au charlatan de Vienne ou au dingue de Turin, mais sans leur talent, dans cette niche logomachique alimentée par Husserl et Heidegger, Sartre et Badiou, où l'on refuse à Pascal, Voltaire ou Valéry le titre de philosophe, que s'arrogent tous ces arides pontifes de faculté Barthes, Foucault, Deleuze, Ricœur, Derrida. Siècle de Dozenten et d'agrégés !
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intelligence
Les soupçonneux, Marx et Freud, placent, respectivement, la valeur (la conscience de classe) et le sens (de l'inconscient) avant le discours, ce qui correspondrait plutôt à la focalisation et aux intentions ; les valeurs naissent au cours de l'interprétation (l'axiologie plutôt que l'herméneutique) et le sens est un effet des substitutions.
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intelligence
Nietzsche et Freud : belles métaphores et idées quelconques. Mais les épigones s'accrochent à leurs idées, sans savoir produire leurs métaphores - science professorale, tout le contraire du gai savoir.
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intelligence
Dans un rêve, au sens physiologique, dans un rêve nocturne, on procède à la représentation d’un monde, ne ressemblant que vaguement au monde réel, au monde diurne. Toute interprétation en est aléatoire ; pourtant, c’est uniquement de l’interprétation de rêves que, sur des centaines de pages, discourent ses meilleurs spécialistes – Freud et Valéry.
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ironie
L'ironiste est celui qui pratique l'érotique de l'esprit, en inventant des caresses aux idées les plus excitantes. « Aucune sphère des représentations n'échappe à l'interprétation par les désirs sexuels » - Freud - « Es gibt keinen Vorstellungskreis, der sich der Darstellung sexueller Wünsche verweigern würde ».
caresse,esprit,idée,interprétation,représentation

ironie
Celui qui dit, que Spinoza est le plus grand des philosophes, a la même image à mes yeux que celui qui tient Nostradamus pour le plus grand prophète et Freud pour le meilleur connaisseur de l'âme humaine - un charlatanisme génialement réussi à travers un langage violemment neuf. Serait-ce un trait commun des meilleurs des métèques, des Juifs ?
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ironie
Cheminement des grands, vu à travers l'alphabet : ω - φ - Socrate, α - ω - le Christ, ψ - α - Freud. Il n'y en a qu'Un, qui a l'air de connaître l'Aleph et sa place.
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ironie
Le point d'interrogation semble s'inspirer de la forme de l'oreille. La bouche est un trait d'union, les yeux - les points de suspension. Et c'est Freud qui découvre où se cache l'orgueilleux point d'exclamation (en deux morceaux, masculin et féminin) et les parenthèses béantes.
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ironie
L’ange et la bête en nous ne coopèrent pas souvent. Et évidemment, ce n’est pas à l’ange de nettoyer toutes les saletés que répand la bête au fond de nous-mêmes. Mais on trouve des volontaires, sûrs de leur métier, pour offrir leurs services : « Je ne fais rien d’autre que d’enseigner à laver le linge sale des autres » - Freud - « Ich lehre nichts zu tun, als anderer Leute schmutzige Wäsche zu waschen ».
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lichtenberg g.
In drei Etagen lebt der Leib : der Kopf, die Brust und der Unterleib. Ich wünsche öfters, daß sich die Hausleute der obersten und untersten Etage besser vertrügen.

Le corps habite en trois étages : la tête, la poitrine, le bas-ventre. Souvent on réclame, que les habitants des étages inférieurs et supérieurs fassent moins de tapage.
ironie
De jour, je devrais me réconcilier avec mon voisin d'en haut, de nuit - avec celui d'en bas. Hors du temps, Salomon et Freud se repentent devant Jésus. « Le corps est outil de l'âme, et l'âme est outil de Dieu » - Plutarque - l'âme serait donc l'outil, servant à fabriquer ou animer d'autres outils – l'un des métiers les plus nobles ! L'âme représente l'esprit et interprète le corps.
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claudel p.
Freud prétend, que le chiffre 3 est le symbole de l'appareil masculin.
ironie
Le plus beau des chiffres, le 0, étant réservé à l'appareil féminin.
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mot
À sa naissance, la langue n’était qu’un tas de borborygmes et d’interjections, et Freud : « La parole était à l’origine une merveille, un acte magique » - « Das Wort war ursprünglich ein Zauber, ein magischer Akt » - est complètement à côté de la plaque. Les merveilles et la magie n’apparaissent qu’avec une nécessité formelle et une liberté individuelle, c’est-à-dire avec la culture.
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noblesse
La fuite face à la vie, vers une mort, qui serait un sommeil sans songes - un mauvais apologiste nécro-mantique voit ainsi le divin Socrate bien somnambulique. La noble attitude humaine serait l'immobilité face à la mort biographique, au milieu des songes sans sommeil, que serait devenue la vie thanatographique en veille. Et Freud n'y voit pas la vraie dimension, la hauteur : « Le rêve éveillé s'étend en largeur, mais aussi dans un lointain profond » - « Der Tagtraum erstreckt sich wie in die Breite, so in die tiefe Weite ».
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noblesse
Le sur-moi freudien est plutôt un sous-moi, puisque la psychologie des profondeurs est, en réalité, une psychologie de la bassesse ; la psychologie du souterrain fut créée par Dostoïevsky, avec son sous-homme, et celle de la hauteur - par Nietzsche, avec son surhomme.
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proximité
La religion n'est pas une maladie (Lénine) ou névrose (Freud) infantile, mais un remède d'adulte. Non pas un opium (Marx), mais un calmant, mieux - un anesthésiant, administré par une piqûre de la honte. Le patient, le petit peuple, privé de ces soins abrutissants et livré à sa douleur insoutenable, cherchera le suicide.
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proximité
Au commencement était le couple l'Amour - la Haine (Empédocle), la Monade (Pythagore ou Leibniz), l'Apparence (Pyrrhon), l'Idée (Platon), le Verbe (le Christ), l'Action (Thomas l'Aquinate, Goethe, après avoir opté pour le Sens et la Force, Valéry, avant de lui préférer l’Étrange, Proudhon), la Violence ou la Lutte (Pascal ou Darwin), le Soupçon (Marx et sa Classe, Freud et sa Perversion, Nietzsche et sa Musique, Berdiaev et sa Liberté), la Donation (Gegebenheit de Heidegger), l'Étrange (à partir des fantômes et spectres : « Shakespeare genuit Marx, Marx genuit Valéry » - Derrida). Chacun au commencement de sa discipline : l'Idée (le Nombre, la Monade, la Force) - pour représenter le mystère, le Verbe (l'Amour, le Sens, la Donation) - pour formuler les problèmes, l'Action (la Haine, la Lutte, le Soupçon) - pour tester les solutions, la Perversion et l'Étrange - pour confondre ou embellir les passages de l'un à l'autre de ces trois niveaux.
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russie
Quel impardonnable cocktail d'acceptions que le mot rêve - Traum - dream ! Mettre sous un même vocable ce qui nous hante, inconscients, dans nos sommeils, et ce qu'anime notre conscience, rivale du cerveau ! Le russe les sépare très nettement : сон - мечта. Interprétation de rêves-сны - de la voyance, de l'artisanat ; interprétation de rêves-мечты - le contenu même de l'art, de nos meilleures visions ! En tout cas, le verbe rêver ne se conjugue plus qu'au passé (au chapitre Rêve, chez les non-rêveurs Freud ou Valéry, - aucune trace d'un rêve au présent). Le nom de Morphée – faiseur de formes ! - nous rappelle, que le bon sommeil est créateur de rêves, dans les deux acceptions du mot !
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souffrance
Quand la sève de la vie est accessible, la sueur s'absorbe, l'encre se solidifie, la larme tarit, le sang enivre, celui des autres. Seul le poète connaît la lancinante soif près de la fontaine ; Tantale, qui, au lieu de s'abaisser par le geste, s'élèverait par le regard ; la fontaine de Siloë, n'a-t-elle pas rendu le regard aux yeux éteints ? L'obscur désir, face à la claire fontaine, ou comme le dirait Freud - la libido, est le nom de cette soif.
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souffrance
Le malheur est ce qui se constate et s'explique, la souffrance est un mystère, au même titre que le bien – des sources douteuses, des raisons obscures, des finalités désastreuses. L'art est un métier impitoyable, puisque du malheur animal il nous élève à la souffrance divine. Les charlatans sont beaucoup plus utiles à la santé publique : « Le comble de ce qui est accessible à l'homme, c'est de ramener sa souffrance hystérique au malheur ordinaire » - Freud - « Das Beste, was man erreichen könne, sei - das hysterische Elend auf das allgemeine Unglück zurückzuschrauben ».
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vérité
Il semblerait (Freud) que, dans l'inconscient, il n'y ait pas de négation ; serait-il le désir n'atteignant pas la volonté ? Que garde-t-il de la logique ? - les connecteurs ? les implications ? - puisque la volonté commence par eux. Ce qui est amusant, c'est que, machinalement, on associe l'inconscient avec le travail de sape du diable, or, d'après de bons logiciens (Wittgenstein), la négation serait l'enfer (et l'identité - le diable en personne ! ).
élan,négation,raison
Freud S.